Lorsque les leaders dysfonctionnent, n’est-ce pas le miroir de toute notre société de manière générale qui dysfonctionne ?  

Est-ce la population avec son moral en berne qui influence, voire épuise tant de nos leaders actuels ? Où ne serait-ce pas une majorité de nos leaders qui abuserait impétueusement de leur statut pour exercer un pouvoir sur les gens tout en leur faisant croire que c’est pour “ leur plus grand bien » mais aussi, ne l’oublions jamais, « pour la sauvegarde de nos démocraties, et, depuis la pandémie, de nos vies » ? 

Voyons les choses autrement. Est-ce que c’est l’influence de la société dans son ensemble qui a conduit en son temps Nicolas Sarkozy, alors Président de la République française, à traiter un jeune de « pauvre con » en lui donnant ordre de se casser ? Où est-ce que ce comportement ne fut pas le signe d’un homme sous pression, qui a juste craqué émotionnellement entachant la symbolique du pouvoir présidentiel en ouvrant la brèche à toutes les dérives violentes et insolentes que nous connaissons actuellement. 

Ces questions n’auraient évidemment aucun intérêt si l’arrivée au pouvoir de partis extrêmes basés sur des idéologies de rejet et d’exclusion comme en Italie, en Hongrie, en Pologne – pour ne rester qu’en Europe – ou l’augmentation sans précédent des adhésions aux partis extrêmes ou fascistes ne faisaient pas entr’apercevoir à qui veut bien regarder en face, un glissement de terrain progressif des démocraties vers des formes plus obscures de gouvernance par la peur. 

Ces questions n’auraient également aucun intérêt si, les scandales liés à la corruption et/ou aux abus de pouvoir n’étaient pas en train d’être banalisés par la presse comme dans le monde de manière générale. 

Ces questions n’auraient enfin aucun intérêt si le monde politique ne répondait pas aux challenges que pose le contexte actuel – d’insécurité, de pauvreté, voire pour une frange de la population de désespérance, d’augmentation sans précédent du suicide des enfants et des adolescents, des burns out au travail etc. – par une obsession toujours plus grande pour le pouvoir. Maxime Tandonnet (Analyste politique et Chroniqueur Le Figaro) titrait le 28 février 2023 : “L’obsession de la classe politique pour la présidentielle 2027 montre, encore une fois, sa déconnexion”. 

Si nos sociétés développées semblent évoluer avec des indicateurs de dysfonctionnements qui peinent désormais à masquer les dérives provenant du “mal-à-être” généralisé des populations, ce mal-à-être devient également de plus en plus poignant dans l’univers des leaders. En France, cela s’est à nouveau manifesté, par exemple, lors des dernières élections présidentielles de 2022 à l’occasion desquelles, une partie des 58% des voix rassemblées autour d’Emmanuel Macron a été abondée par les votes de républicains « anti-Macron ». Juste pour tenter de sauvegarder le semblant de démocratie qu’il restait. Doit-on s’en féliciter pour autant ? Oui et non. 

Oui parce que pour le moment, la démocratie tient toujours. Quoique de moins en moins. Et non, car une frange importante de la population ne vote plus jamais “Pour” un candidat, une vision, un projet, voire un avenir, mais “contre” le pire.  Combien de temps cela va-t-il tenir ? Et est-ce la seule chose que le monde politique dans son ensemble peut désormais offrir aux populations ?  

Corrélativement à cette dégradation des “offres” politiques, une évolution sans précédent semble s’être amorcée au niveau des consciences au sein de la population. Le monde des illusions prônant la toute puissance de la matérialité s’étiole au rythme de l’émergence de cette évolution qui voit naître le besoin “d’autre chose”. Il ne s’agit pas tant, comme nous le pensions il y a quelques années, de changer les vieux élus par de nouveaux, en mode : “casier vierge”. Cela a été fait. Et nous savons désormais que ce n’est pas une solution. 

Le triangle dramatique de Karpman montre quotidiennement que le désastre qu’il représente est aussi grand que l’ignorance qui guide toutes celles et ceux engouffrés dans des rôles successifs de victimes, de bourreaux et de sauveurs. 

Cet éveil de conscience semble nous appeler à faire preuve de courage. Un courage qui serait aussi individuel que collectif. Autrement dit, un courage dont les élus ne seraient pas exemptés grâce à l’un de leurs mandats. Le courage de se regarder en face et de se demander : « qui je suis » ? Ou plutôt : « qui je veux être » ? Un bourreau qui se prend pour un leader ? Ou un leader qui agit par la force d’une autorité aussi bienveillante qu’inspirante ? 

Au-delà du courage d’aller voyager en plein cœur de son être, l’enjeu n’est-il pas de prendre – enfin – sa responsabilité. La responsabilité d’être acteur à 100% de sa vie, de ses choix et décisions, mais aussi de ses non-choix et non-décisions, et d’en assumer pleinement les conséquences positives et négatives. 

Le courage de perdre pour gagner. Le courage de changer de mentalités, d’état d’esprit, de croyances et donc, in fine, de comportements. Le courage de proposer une autre manière de faire de la politique. Et de le faire vraiment ! Le courage de dire ce que l’on fait et de faire ce que l’on dit. Le courage d’inspirer par une autre manière d’être et d’incarner ses valeurs moteur. Le courage d’arrêter de se mentir et de mentir aux autres pour embellir l’image. Le courage d’arrêter d’avoir peur de son image et de son ombre, ainsi que du “qu’en dira-t-on ?” Le courage enfin de cesser d’essayer désespérément d’être aimé mais de comprendre – enfin – comment aimer sans condition. 

Pour cela, chacun peut dès à présent voir, dans les jugements qu’il porte au quotidien sur les autres, les ombres de ses propres failles. Celles-là mêmes qui le définit et peut lui permettre de comprendre “qui il est ?”. Celles-là mêmes qui contient toute sa puissance. Cette force qui lui vient de l’intérieur.  

C’est l’une des raisons pour lesquelles il apparait urgent d’encourager les leaders actuels et de demain à fonctionner à partir d’une nouvelle conscience et connaissance d’eux-mêmes, de qui ils sont, et de comment ils fonctionnent pour comprendre pourquoi il leur est totalement vain de s’épuiser à chercher le pouvoir (ou le bonheur ?) à l’extérieur et pourquoi cela ne les satisfera jamais. La société dans son ensemble a grand besoin de leaders équilibrés, courageux et alignés à leur raison d’être au monde. Autrement dit, des leaders conscients et guéris de toute soif insatiable de pouvoir et de volonté de dominer. Car ces ingrédients n’ont malheureusement jamais auguré d’un avenir meilleur pour les populations. 

Dans un contexte de forte accélération du changement, de crise politique liée, entre autres, à des scandales plus audacieux les uns que les autres et un besoin de posséder le pouvoir plus fort que de raison ; de crises sanitaires à répétition bénies par les gouvernements successifs pouvant excuser tous comportements abusifs : injonction à se soumettre à l’autorité, à l’obéissance, contrôle des populations et retrait du droit de chacun à disposer de son libre arbitre… Tout cela sous couvert de nous « sauver la vie ». 

Là où ces mêmes responsables politiques échouent à réguler le désastre de la crise économique (sauf entreprises du CAC40), les catastrophes liées à l’obsolescence des systèmes de l’éducation et de la santé, dont les personnels sont épuisés lorsqu’ils ne sont pas méprisés. Bref, dans ce contexte où règne la peur, vous avez sans doute envie de me demander : “Mais, à qui profite cette montée en puissance du sentiment d’insécurité ?!” 

Aussi loin que je me souvienne, et en ne regardant que dans les mémoires encore fraiches de l’histoire contemporaine, les derniers à avoir gouverné grâce à la peur étaient des dictateurs. 

En ce sens, nous pouvons dire que quand les leaders dysfonctionnement, c’est toute la société dans son ensemble qui dysfonctionne. Car ces dysfonctionnements peuvent conduire au chaos là où il pourrait être anticipé grâce à des leaders capables de détachement par rapport à leur soif de posséder le pouvoir et suffisamment bien-portant (ce qui n’a rien à voir avec “gros”) pour accompagner les changements en conscience, en responsabilité et avec un autre esprit. Mais le monde a surtout besoin de leaders politiques et économiques bien-portant psychologiquement, physiquement et émotionnellement.

Nous commençons à le deviner, la réponse attendue par la société face à nos leaders ne semble plus vraiment se trouver dans des actions et/ou dans des “savoir-faire” mais plutôt dans l’incarnation de valeurs et dans des savoirs être ». 

Ce qui nous renvoie à la question de savoir si l’influence grandissante de “têtes d’affiche” qui surfent sur la peur est une bonne nouvelle pour le fonctionnement et le respect des valeurs de la démocratie ?  

Si le besoin est aujourd’hui de retrouver de la confiance, de la sécurité et de la cohérence, la gouvernance doit-elle pour autant soustraire les libertés des citoyens à disposer de leurs droits fondamentaux : la Liberté, l’Égalité et la Fraternité ?  Ces modes d’agir ne trahissent-ils pas un profil de leaders en manque d’inspiration et de capacité à évoluer personnellement pour interagir efficacement avec le monde d’aujourd’hui ? Serions-nous exposés à des responsables politiques appartenant à un ancien monde ? À des leaders politiques ne comprenant pas/plus la société qu’ils sont chargés d’administrer ? À des leaders politiques qui roulent sur des référentiels qui ne sont plus. 

Ce qui expliquerait leur besoin de plus en plus grand d’apaisement et de réconciliation. Mais il reste bien trop souvent encore une confusion dans leurs esprits. Ils pensent nourrir leurs besoins à l’extérieur d’eux-mêmes : en menant des actions dans tous les sens, en ayant des listes interminables de « choses à faire », et surtout, en ne gérant plus du tout leur temps. Ces symptômes sont le signe caractéristique d’une recherche angoissée d’être aimé et/ou reconnu absolument. Mais ils recherchent à l’extérieur d’eux-mêmes alors que les réponses sont à l’intérieur. 

La manière d’investir son « pouvoir/leadership » aux bénéfices des autres et sur la société dans son ensemble est l’un des enjeux de société majeur aujourd’hui. Les conséquences au sein des organisations, des entreprises et face à la manière dont nous sommes « gouvernés » ainsi que la destinée que nous souhaitons donner à l’avenir de nos sociétés restent au cœur de ces prérogatives. 

Un nombre de plus en plus important de mouvements et/ou contre-pouvoirs “citoyens” émergent en écho direct aux effets de l’absentéisme de leadership et de cohérence à la tête de nos organisations politiques et économiques actuelles. 

Comment créer une véritable alternative ? J’entends par là une vision ou une direction qui nous fait nous lever très tôt le matin des élections le cœur léger et impatient d’aller voter ! Lors des dernières présidentielles, dans les 58% + 40 % – 28% d’abstention, combien sont allés voter pour un véritable projet de société et/ou un leader inspirant et qui nous fait rêver ? Une partie y est allée pensant que leurs peurs seraient “enfin” anéanties. Une autre parce qu’en période d’incertitude “il ne faut surtout rien changer”. Enfin la troisième partie pour tenter de sauvegarder ce qu’il reste de notre démocratique en évitant le pire tout en sachant au fond d’eux-mêmes que ceci n’est sans doute qu’une illusion. 

Comment sortir, individuellement et collectivement des conflits et de la dualité ?

Si ce n’est en ouvrant des voies pour qu’émergent des leaders différents. Ne devrait-on pas commencer par trouver des moyens de répondre à l’urgence du besoin des leaders actuels d’être bien dans leur propre peau et dans leur vie ? Ne voit-on pas à quel point leur équilibre personnel (émotionnel, psychologique, physique) est fondamental. Celui-ci a un impact direct sur leurs manières d’être, de penser ainsi que sur leurs comportements. Autrement dit, sur leurs choix, décisions et actions. Tout cela impacte inévitablement l’ensemble de la population.  

Le Courage de la Souveraineté : Devenir acteur à 100% de sa vie

La seule voie pour un leadership inspirant et équilibré est le courage individuel et collectif. Le courage de se regarder en face et de se demander : « Qui je veux être ? »

C’est en se libérant de ce programme que l’on passe d’un leader réactif (guidé par ses blessures et la peur) à un leader inspirant (guidé par ses valeurs et son autorité intérieure).

Ce courage passe par des choix radicaux :

  • Le courage d’arrêter de se mentir et de mentir aux autres pour embellir son image.
  • Le courage de cesser d’essayer désespérément d’être aimé (la soif de pouvoir est souvent une soif d’amour déguisée).
  • Le courage de changer de mentalité et de croyances pour guérir ses blessures.
  • Le courage d’oser ÊTRE et de se donner le droit de vivre son authenticité.

Tant que les blessures internes ne sont pas regardées, le leader tente de gouverner par la peur, la docilité et l’injonction. C’est le signal d’une quête désespérée de sécurité, non d’une vision forte.

L’enjeu est de prendre sa responsabilité à 100 % d’être l’acteur de sa vie, de ses choix, et d’en assumer pleinement les conséquences. C’est le premier pas vers la Souveraineté intérieure.


Au-delà du Savoir-Faire : L’impact vital d’un leader bien-portant

La société a désespérément besoin de leaders psychologiquement, émotionnellement et physiquement bien-portants. Leur état d’être n’est plus une affaire privée : il a un impact direct sur les organisations et l’ensemble de la population.

Le leadership de demain ne se trouve plus dans les « savoir-faire », mais dans l’incarnation de valeurs et le savoir-être. C’est le passage du leadership d’action à un leadership d’inspiration.


L’urgence n’est plus de chercher à l’extérieur. L’urgence est de s’engager dans un processus d’évolution de conscience pour faire face aux défis actuels avec sagesse et maturité.

Pour cela, il faut d’abord identifier avec précision la source de ses blocages.

Quel est le programme inconscient qui maintient les Hommes en résistance et les épuise ? L’une des raisons principales de cet épuisement est l’ignorance.

Passez à l’action ! Je peux vous aider à découvrir le programme qui dicte votre vie. Réalisez votre diagnostic Code Source®.

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